mercredi 29 novembre 2017

Les fruits savoureux de Mango

L'amateur français de chanson italienne ne connait souvent de la variété transalpine que Toto Cutugno ou Umberto Tozzi. Parfois Adriano Celentano voire Eros Ramazzotti.

Dommage d'ignorer un artiste, musicien et compositeur comme Giuseppe Mango.

Plus connu sous son seul patronyme, il est né le 6 novembre 1954 à Lagonegro.

Bercé par la soul et le hard rock il ne s'interesse à la musique italienne qu'à l'issue de ses études à l'Université de Salerne, en emménageant à Rome.
C'est là qu'il publie son premier album en 1976.

Il participe plusieurs fois au Festival de San Remo et produit 16 albums studio jusqu'au 7 décembre 2014, où, en plein concert à Policoro, il est victime d'une crise cardiaque fatale.

Ses chansons ont été qualifiées par la critique comme ayant renouvelé la musique populaire italienne, alliant pop, folk et world music.

Plusieurs titres ont été repris par des artistes étrangers comme Hélène Segara ou Leo Sayer.

Son titre le plus célèbre, "Oro" (1984)


"Nella mia citta" (1990)


"Amore per te" (1999)


"La rondine" (2002)



"Lei verra" (1995)


lundi 27 novembre 2017

Stock Bar de Montréal : hommes pour hommes

Une des spécificités de la métropole québécoise qui attire des gays de tous les pays du monde, ce sont les spectacles de stip-tease masculin !

Dans "Le Village", haut lieu de la gaytude de Montréal, plusieurs établissement proposent des shows de garçons qui se dénudent intégralement pour un public essentiellement masculin.

Le plus célèbre - et le seul qui publie des vidéos sur le web - c'est le Stock Bar.

Situé au numéro 1171 de la rue Sainte Catherine Est, le Stock Bar accueille chaque soir son lot de gays amateurs de beaux mecs pas trop pudiques et surtout pas frileux.

Toutes les variétés de complexion, de taille, de cheveux sont représentées.
Seuls points communs, la musculature quasi parfaite et l'absence presque totale de pilosité.

Sur la scène, face aux clients assis devant leur Molson ou leur Labatt, les stripteasers se présentent à deux reprises : la première fois, ils se déshabillent jusqu'au sous-vêtement (slip ou boxer) et sont remplacés par un autre jeune homme qui lui en est à son second numéro.
Cette fois, c'est le nu intégral et souvent assorti d'une érection triomphante.
Petite danse érotico-acrobatique et place au suivant.

Le spectateur séduit peut s'offrir une session privée dans un salon discret.
Là, le danseur se trémousse pour lui seul, moyennant finance, mais attention : interdiction absolue de toucher !

Tous les mercredis, les dames sont admises et peuvent se rincer l'oeil aussi.

Lieu incontournable pour la communauté homosexuelle, pour les solitaires comme pour les couples ou les groupes d'amis, le Stock Bar - comme ses confrères et concurrents - permet de passer de bien agréables soirées.




samedi 25 novembre 2017

Philippe Caza, l'imaginaire fantastique


Philippe Caza (né Cazaumayou) a vu le jour à Paris le 14 novembre 1941.

Il est issu d'une lignée d'artistes : père caricaturiste sportif, mère professeur de dessin et elle même fille et petite-fille de peintres.

Apprenti affichiste dès 18 ans, Caza s'établit comme graphiste publicitaire indépendant. Il le sera pendant 10 ans avant de s'orienter vers la bande dessinée et l'illustration de science fiction.

Influencé par Jean-Claude Forest, il publie dans les années 70 Kriss Kool une bédé psychédélique :






A partir de 1974 il signe différentes illustrations de romans de SF pour la collection J'ai lu.

Les voies d'Anubis
Le robot qui rêvait

Ose

Les robots de l'aube

Collaborant aux magazines Métal Hurlant et Pilote, il réalise des histoires courtes fantastiques et oniriques : comme "Sanguine"







ou "Le cailloux rouge"






De 1989 à 2008, Caza se concentre sur une vaste saga, Le Monde d'Arkadi, dont il signe le scénario et les dessins des 9 volumes :






Philippe Caza collabore en 1987 avec René Laloux à la réalisation du dessin animé "Gandahar" d'après le roman de Jean-Pierre Andrevon



puis au scénario et à la conception des images de "Les Enfants de la Pluie" de Philippe Leclerc, adapté de Serge Brussolo en 2003


Cet artiste multiforme est aussi un illustrateur de génie comme en témoignent ces toiles :











mercredi 22 novembre 2017

Bert Appermont, des mots aux notes


Bert Appermont est un musicien belge né le 27 décembre 1973 à Bilzen.

Il étudie le contrepoint, la fugue et la direction d'orchestre à l'Institut Lemmens de Louvain d'où il sort avec un double master en éducation musicale et en direction de HaFaBra (harmonie, fanfare, brass band).
Il poursuit en décrochant une maîtrise en "music design for film and television" à l'école des médias de Bornemouth.

Il perfectionne ses talents de compositeur et se fait remarquer par ses orchestrations, ses chansons et surtout ses compositions pour orchestres de chambre ou symphoniques.

Aujourd'hui, ses oeuvres sont toutes enregistrées en cd et jouées dans une vingtaine de pays.
Il a remporté en 2007 le concours de composition de Torrevieja en Espagne.

Il est célèbre, entre autre, pour ses morceaux symphoniques inspirés par des romans d'aventures du XIXème siècle.

Ivanhoe

Robinson Crusoe


Gulliver's Travels


Treasure Island


lundi 20 novembre 2017

Haroun, le new style du stand-up

La mode semble être aux artistes qui ont des airs de premiers de la classe.

Après Stromaë et Vianney, voici Haroun.

Lui ne chante pas - pas encore - mais fait du stand-up.

Ce natif de l'Essonne qui a grandi à Bures-sur-Yvette a co-écrit et mis en scène plusieurs spectacles d'humour qui ont tourné en banlieue ou en province.

C'est son passage au Jamel Comedy Club en 2015 que son humour caustique, pince sans rire et parfois absurde se révèle au grand public et lui vaut le succès sur Youtube.

Quelques extraits de son spectacle joué en janvier 2017 au Théâtre la République :




Son passage au Jamel Comedy Club


Enfin, ce petit bijou qui nous caractérise si bien :


samedi 18 novembre 2017

L'héritage perdu de Hergé - 1 : Tintin et le Thermozéro

On sait que Georges Rémy souhaitait que ses héros, Tintin en particulier, ne soient pas repris par d'autres dessinateurs et que son oeuvre demeure à jamais en l'état au jour de sa disparition.

La Fondation Moulinsart veille avec zèle au strict respect de ces volontés.

Ainsi nous n'avons pas eu le droit de lire l'ultime volume des aventures de Tintin, L'Alph-art, bien que les croquis et les notes d'Hergé auraient pu permettre leur réalisation et diffusion.

Le dessinateur québécois Yves Rodier l'a néanmoins mis sous forme d'un album de 62 pages, conforme à l'esprit et la lettre de la collection.

La réaction des ayant-droits ayant été violente - interdiction et menaces de procès - les amateurs en sont réduits à la lecture d'éditions pirates.

Mais Tintin et l'Alph-art n'est pas le seul script laissé en chantier par Hergé.

Tintin et le Thermozéro aurait pu être le 25ème épisode des aventures du petit reporter belge.


En route pour Moulinsart, Tintin, le Capitaine Haddock et le professeur Tournesol sont témoins d'un accident de la route. Prêt à secourir le blessé qui a manqué de les envoyer dans le décor, Tintin, sous une pluie battante, le couvre de son imperméable. Surgissent un certain nombre de personnages s'empressant de secourir le blessé et l'emmener avant l'arrivée d'une ambulance. Ce dernier, se sentant en danger, cache dans la poche de la gabardine de Tintin ce qui ressemble à un insecticide. Au bout de quelques jours, Tintin s'aperçoit que la majorité des témoins de cet accident ont été cambriolés. Le jeune reporter en arrive à la conclusion que l'accidenté est possesseur d'un objet très convoité et part enquêter. Entre-temps, le professeur Tournesol, attristé de l'état du manteau de Tintin, envoie le vêtement à la blanchisserie. Rapidement, le Capitaine Haddock est enlevé par des malfrats. Tintin se voit proposer le marché suivant : « l'objet » contre le Capitaine Haddock. Rendez-vous est pris à Berlin. Contre toute attente, Tintin ne vient pas avec l'objet tant convoité mais avec un émetteur qui permet à la police de capturer les bandits. Dans le même temps, le produit est retrouvé. Par ailleurs, il se révèle inopérant, l'un des composants manquant pour le rendre efficace.

Ce synopsis élaboré en 1960 a fait l'objet de quatre découpages, tous inachevés (le plus abouti se termina à la 43ème page).

Hergé abandonna l'idée pour se lancer sur Les Bijoux de la Castafiore.

Seules quelques pages crayonnées nous sont parvenues.
Yves Rodier a mises "au propre" avec son brio habituel la page 4,
Ralf Edenbag a reproduits en couleurs les 2 et 5.




mercredi 15 novembre 2017

Divas divines : 11 - Juliette Gréco

Chanteuse et comédienne, Juliette Gréco est née le 7 février 1927 à Montpellier.

Depuis ses débuts en 1946 dans les milieux intellectuels de Saint-Germain-des-Près, elle incarne la chanson française classique pour ne pas dire classieuse.

Interprète légendaire elle popularise Jacques Brel, Maurice Fanon, Henri Gougaud, Serge Gainsbourg et bien d'autres.

Elle est à ce jour le dernier "monstre sacré" de la chanson de qualité, exigeante et poétique.

Avant qu'on n'en soit aux éloges nécrologiques, savourons quelques morceaux de son répertoire, sélection arbitraire et subjective.

"Marions les" de Robert Nyel et Gaby Verlor


"Les canotiers" de Georges Walter et Philippe-Gérard


"Non monsieur, je n'ai pas vingt ans" de Henri Gougaud et Gérard Jouannest


"J'ai le coeur aussi grand" de Bernard Dimey et Johnny Rech



"Un petit poisson, un  petit oiseau" de Jean-Max Rivière et Gérard Bourgeois



lundi 13 novembre 2017

Mount Olympus : le délire mythologique de Jan Fabre


Le chorégraphe et metteur en scène flamand Jan Fabre (né à Anvers le 14 décembre 1958) a proposé lors du Festival d'Avignon 2015 un spectacle hors normes.

Pendant 24 heures, sans interruption, il présente une relecture de la mythologie grecque, baroque, fantasque, érotique et burlesque : Mount Olympus !

En voici deux extraits.
Tout d'abord le fameux sirtaki sexy


et le final très coloré


Jan Fabre est également sculpteur et a réalisé des oeuvres monumentales qu'il fait voyager à travers le monde.