mercredi 30 août 2017

Méconnus célèbres : 16 - Juliette Armanet

Juliette Armanet est un cas à part en ces temps de domination écrasante des télé-crochets.

En effet, elle est une des rares nouvelles venues de la chanson à ne pas avoir figuré dans The Voice ou autre Nouvelle Star !

Avec Vianney, elle constitue donc une catégorie originale.

Née le 4 mars 1984 à Lille, Juliette Armanet, après des études littéraires devient journaliste pendant 6 ans, travaillant sur des documentaires pour Arte et France Culture.

Initiée au piano par son père, elle commence à écrire et composer.
Elle sort un EP en 2014 dont le titre "Adieu tchin tchin" est repéré par Julien Doré et vaut à Juliette de faire sa première partie sur la tournée Love.


La parution de son premier album "Petite amie" en mars 2017 est salué par la critique et lui vaut de nombreux passages télé.

"L'amour en solitaire" en est le premier extrait :


Suit "Manque d'amour" :


Une voix nouvelle, originale, au timbre bien particulier, entre Barbara et Véronique Sanson.
Virtuose du piano, elle a aussi un joli brin de plume.
A écouter et réécouter car, dans son cas, c'est de la répétition que naît le plaisir...

lundi 28 août 2017

Freakazoïd !


Freakazoïd! est une série d'animation américaine, créée par Bruce Timm et Paul Dini pour être diffusée dans le programme produit par Steven Spielberg, "The Animaniacs".

Elle est restée à l'antenne de septembre 1995 à juin 1997 soit 2 saisons de 12 épisodes chacune.

Le script nous propose de suivre les aventures de Dexter Douglas, un geek de 16 ans qui se retrouve doté de super pouvoirs suite à une surcharge de son ordinateur.

Admirateur de Bruce Wayne, Peter Parker et Clark Kent, il décide de prendre l'identité de Freakazoïd et de faire régner la justice comme ses super héros de modèles.

C'est Canal + puis France 3 qui ont fait la gloire de ce personnage hors normes.

Un petit montage pêché sur Youtube pour vous faire une idée ou rafraîchir votre mémoire :




samedi 26 août 2017

Zadar et son orgue hydraulique


Zadar est une ville de Croatie, située sur la côte dalmate.

Je vous ferais grâce de la fiche géographique que vous pourrez lire sur Wikipédia.

Je ne retiendrais qu'une particularité : l'orgue hydraulique marémoteur.

Nikola Bašić (Murter Island, 1946) est un architecte croate qui a créé en 2005, cette curiosité qui fait l'attraction touristique de Zadar.


C'est le léger mouvement de la marée de l'Adriatique qui produit une musique éthérée, un peu sidérale et qui actionne les lumières une fois la nuit tombée.

Mieux qu'une description technique, admirons cette Merveille du Monde Moderne sur une petite vidéo :


mercredi 23 août 2017

Charlebois, prof de philo

Et si nous profitions de l'été pour réviser les grands classiques de philosophie du
Siècle des Lumières ?

En 1983, le parolier Luc Plamondon signe un texte qui pourrait servir de memento aux étudiants bacheliers.

Son copain Robert Charlebois le met en musique et l'enregistre sur l'album "J't'aime comme un fou" sous le titre "Rêveries d'un Promeneur Solitaire" :

Bonne révision !


lundi 21 août 2017

Maurice Maeterlinck, les belles lettres belges


Maurice Maeterlinck est un monument de la littérature européenne.

Né à Gand le 29 août 1862, il publie très jeune un recueil de poèmes "Serres Chaudes" (1889) qui va le faire connaître et reconnaître par ses pairs français.

La poésie n'est pas son seul fait d'armes : il est également dramaturge et contribue avec d'autres grandes figures comme Ibsen, Strinberg ou Tchekhov à renouveler le drame théâtral.

L'oiseau bleu, La Princesse Maleine et surtout Pelléas et Melisande, mis en musique par de nombreux compositeurs (le plus célèbre étant Claude Debussy) sont toujours au répertoire de plusieurs troupes célèbres de par le monde.

Maeterlinck traduit aussi les écrits d'un religieux du 14è siècle, Jan van Ruusbroec.
Il se passionne pour l'étude des sociétés animales (La vie des abeilles, La vie des termites, La vie des fourmis) et des végétaux (L'intelligence des fleurs) : ces essais imagés mais scientifiques sont reconnus comme des considérées comme des précurseurs de la science naturaliste moderne.

C'est sans doute la somme de ces créations qui lui valent en 1911 de recevoir le Prix Nobel de Littérature.

Il est à ce jour le seul récipiendaire belge de cette distinction.

Figure du symbolisme, il conçoit et fait réaliser Orlamonde, sur les hauteurs de Nice, sa résidence où il finit ses jours le 6 mai 1949. Cette maison est désormais connue sous le nom de Palais Maeterlinck et est située sur le boulevard qui porte son nom.


Je vous propose de parcourir quelques morceaux de son oeuvre poétique :

Heures ternes

Voici d'anciens désirs qui passent,
Encor des songe de lassés,
Encor des rêves qui se lassent ;
Voilà les jours d'espoir passés !

En qui faut-il fuir aujourd'hui !
Il n'y a plus d'étoile aucune :
Mais de la glace sur l'ennui
Et des linges bleus sous la lune.

Encor des sanglots pris au piège !
Voyez les malades sans feu,
Et les agneaux brouter la neige ;
Ayez pitié de tout, mon Dieu !

Moi, j'attends un peu de réveil,
Moi, j'attends que le sommeil passe,
Moi, j'attends un peu de soleil
Sur mes mains que la lune glace

Ame chaude

O mes yeux que l'ombre élucide
A travers mes désirs divers,
Et mon coeur aux rêves ouverts,
Et mes nuits dans mon âme humide !

J'ai trempé dans mon esprit bleu
Les roses des attentes mortes ;
Et mes cils ont fermé les portes
Sur des voeux qui n'auront plus lieu.

Mes doigts, aux pâles indolences
Elèvent en vain, chaque soir,
Les cloches vertes de l'espoir
Sur l'herbe mauve des absences.

Et mon âme impuissante a peur
Des songes aigus de ma bouche,
Au milieu des lys que j'attouche ;
Eclipse aux moires de mon coeur !..

Chansons, II

Et s'il revenait un jour
Que faut-il lui dire?
- Dites-lui qu'on l'attendit
Jusqu'à s'en mourir...

Et s'il m'interroge encore
Sans me reconnaître?
- Parlez-lui comme une sœur,
II souffre peut-être...

Et s'il demande où vous êtes
Que faut-il repondre?
- Donnez-lui mon anneau d'or
Sans rien lui répondre...

Et s'il veut savoir pourquoi
La salle est déserte ?
- Montrez-lui la lampe éteinte
Et la porte ouverte...

Et s'il m'interroge alors
Sur la dernière heure?
- Dites-lui que j'ai souri
De peur qu'il ne pleure...


Âme de nuit

Mon âme en est triste à la fin ;
Elle est triste enfin d’être lasse,
Elle est lasse enfin d’être en vain,
Elle est triste et lasse à la fin
Et j’attends vos mains sur ma face.

J’attends vos doigts purs sur ma face,
Pareils à des anges de glace,
J’attends qu’ils m’apportent l’anneau ;
J’attends leur fraîcheur sur ma face,
Comme un trésor au fond de l’eau.

Et j’attends enfin leurs remèdes,
Pour ne pas mourir au soleil,
Mourir sans espoir au soleil !
J’attends qu’ils lavent mes yeux tièdes
Où tant de pauvres ont sommeil !

Où tant de cygnes sur la mer,
De cygnes errants sur la mer,
Tendent en vain leur col morose !
Où, le long des jardins d’hiver,
Des malades cueillent des roses !

J’attends vos doigts purs sur ma face,
Pareils à des anges de glace,
J’attends qu’ils mouillent mes regards,
L’herbe morte de mes regards,
Où tant d’agneaux las sont épars !

Âme de serre

Je vois des songes dans mes yeux ;
Et mon âme enclose sous verre,
Éclairant sa mobile serre,
Affleure les vitrages bleus.

Ô les serres de l’âme tiède,
Les lys contre les verres clos,
Les roseaux éclos sous leurs eaux,
Et tous mes désirs sans remède !

Je voudrais atteindre, à travers
L’oubli de mes pupilles closes,
Les ombelles autrefois roses
De tous mes songes entrouverts...

J’attends pour voir leurs feuilles mortes
Reverdir un peu dans mes yeux ;
J’attends que la lune aux doigts bleus
Entrouvre en silence les portes.


Reflets

Sous l’eau du songe qui s’élève,
Mon âme a peur, mon âme a peur !
Et la lune luit dans mon cœur,
Plongé dans les sources du rêve.

Sous l’ennui morne des roseaux,
Seuls les reflets profonds des choses,
Des lys, des palmes et des roses,
Pleurent encore au fond des eaux.

Les fleurs s’effeuillent une à une
Sur le reflet du firmament,
Pour descendre éternellement
Dans l’eau du songe et dans la lune.


Feuillage du coeur

Sous la cloche de cristal bleu
De mes lasses mélancolies,
Mes vagues douleurs abolies
S’immobilisent peu à peu :

Végétations de symboles,
Nénuphars mornes des plaisirs,
Palmes lentes de mes désirs,
Mousses froides, lianes molles.

Seul, un lys érige d’entre eux,
Pâle et rigidement débile,
Son ascension immobile
Sur les feuillages douloureux,

Et dans les lueurs qu’il épanche
Comme une lune, peu à peu,
Élève vers le cristal bleu
Sa mystique prière blanche.

Serre d’ennui

O cet ennui bleu dans le cœur !
Avec la vision meilleure,
Dans le clair de lune qui pleure,
Et mes rêves bleus de langueur !

Cet ennui bleu comme la serre,
Où l’on voit closes à travers
Les vitrages profonds et verts,
Couvertes de lune et de verre ;

Les grandes végétations
Dont l’oubli nocturne s’allonge,
Immobilement comme un songe,
Sur les roses des passions ;

Où de l’eau très lente s’élève,
En mêlant la lune et le ciel
En un sanglot glauque éternel,
Monotonement comme un rêve.


Serre chaude

O serre au milieu des forêts !
Et vos portes à jamais closes !
Et tout ce qu’il y a sous votre coupole !
Et sous mon âme en vos analogies !

Les pensées d’une princesse qui a faim,
L’ennui d’un matelot dans le désert,
Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables.

Allez aux angles les plus tièdes !
On dirait une femme évanouie un jour de moisson ;
Il y a des postillons dans la cour de l’hospice ;
Au loin, passe un chasseur d’élans, devenu infirmier.

Examinez au clair de lune !
(Oh rien n’y est à sa place !)
On dirait une folle devant les juges,
Un navire de guerre à pleines voiles sur un canal,
Des oiseaux de nuit sur des lys,
Un glas vers midi,
(Là-bas sous ces cloches !)
Une étape de malades dans la prairie,
Une odeur d’éther un jour de soleil.

Mon Dieu ! Mon Dieu ! quand aurons-nous la pluie,
Et la neige et le vent dans la serre !


Le dernier port
 (Chanson de fou)

Encore un printemps mort,
Encore un an qui fuit…
Nous entrerons au port
Quand tombera la nuit.

Nous entrerons au port
Quand nous n’y verrons plus.
Nous y serons encore
Quand nous ne serons plus…

Ceux qui l’avaient cherché
Ne l’ont pas encore vu…
Ils n’avaient rien trouvé,
Ils avaient tout perdu…

Ils trouveront ici
Ce qu’ils cherchaient encore
Et dans l’eau de la mort
Ils sombreront aussi…


À toute âme qui pleure

À toute âme qui pleure,
À tout péché qui passe,
J’ouvre au sein des étoiles
Mes mains pleines de grâces.

Il n’est péché qui vive
Quand l’amour a parlé;
Il n’est âme qui meure
Quand l’amour a pleuré. . .

Et si l’amour s’égare
Aux sentiers d’ici-bas,
Ses larmes me retrouvent
Et ne s’égarent pas. . .


samedi 19 août 2017

Gays et élus : 5 - Chefs de gouvernements

Cette rubrique était restée en sommeil ces derniers temps et voilà qu'au mois de juin dernier l'histoire s'est remise en marche.

Le 14 juin d'abord.



Le Premier Ministre de la République d'Irlande, Enda Kenny, démissionne et son parti, le Fine Gael se choisit un nouveau leader en la personne de Leo Varadkar.


Né le 18 janvier 1979 à Dublin, Leo Varakdar est le fils d'un médecin indien et d'une mère irlandaise.
Premier métis a occuper un poste ministériel dans son pays, il est également le plus jeune.
Et le premier gay !

On le voit ici avec son compagnon Matt Barrett (à gauche).



Deux jours plus tard, le nouveau président de Serbie 




Aleksandar Vučić, désigne pour lui succéder à la présidence du gouvernement sa ministre des Administrations publiques et locales, Ana Brnabić.


Cette dernière, née le 28 septembre 1975 à Belgrade, cumule les difficultés  : être femme dans un pays machiste, d'origine croate dans un environnement nationaliste, et enfin lesbienne dans une région très conservatrice.

Deux pays réputés pour leurs options traditionalistes pour dire le moins, et deux nominations qui, passé le premier mouvement de surprise, ont été acceptées sans heurts.

La tolérance envers le gay-friendly progresserait-elle enfin ?

mercredi 16 août 2017

Animateurs chantants - 2

Commençons ce second volet des animateurs radio qui se sont essayés à la chanson avec une des stars de tous les temps de RTL, Fabrice.

Fils naturel du comédien et professeur d'art dramatique René Simon et adoptif du critique de cinéma Maurice Bessy, François Fabrice (né en 1941 à Nice) a été animateur radio avant de faire ses armes à la télévision, entre autre dans l'émission d'humour de Guy Lux, La Classe sur FR3.

Dans les années 60, il se lance dans la chanson avec ce titre immortel, " Si tu pouvais me voir" :



Au sud, sur les ondes de RMC officia un nomade des radios périphériques : Michel Cogoni.
Vedette de RTL puis d' Europe 1 avant de s'exiler dans le midi, lui aussi s'était mis à la chansonnette :
"Qu'elle vienne"


C'est en animant la tournée du podium RMC qu'il trouve la mort dans un accident de voiture en août 1969 à 33 ans.

Pour terminer, écoutons un titre inconcevable aujourd'hui.
Son interprète principal est Maurice Biraud, étoile d'Europe 1 et comédien (on le reverra avec plaisir, entre autres rôles dans "Un Taxi pour Tobrouk" et "Le Cave se rebiffe").
Il chante en duo avec France Gall cette étrange bluette qui ne manquerait pas de faire scandale en ces temps de politiquement correct, "La Petite" :


lundi 14 août 2017

Woulouf adapte Fredric Brown

Woulouf est un web dessinateur.

Fredric Brown est un des maîtres de la science fiction américaine (1906-1972).
il est connu pour ses nouvelles, souvent très brèves et devenues des classiques.

En voici trois, adaptées par le premier nommé :

L'arme :




Une souris :









Une vie imparfaite :






samedi 12 août 2017

Sport sans artifice : 2 - La Boxe

La dernière fois, je vous ai proposé de vous baigner dans le plus simple appareil.

Là, on aborde une discipline plus sérieuse.
Le "noble art" comme on dit.

Et pour se taper, au fond, pourquoi s'encombrer d'un short ?

Les sportifs qui vont suivre ne s'embarrassent pas de ce détail !

A l'entrainement d'abord :



A la pesée ensuite :



En combat :



Entre deux rounds :


Mais la boxe anglaise n'a pas le monopole de la nudité.
La boxe thaïe s'y met aussi !





mercredi 9 août 2017

Concours Eurovision (52) : le manifeste de Jean Claude Pascal

1961

Oui, vous avez bien lu : on est en 1961 et le Concours se déroule à Cannes suite à la victoire de la France l'année précédente.

Sur les 16 candidats, en quatorzième position, le Luxembourg est représenté par
Jean-Claude Pascal, comédien et chanteur français de renom.

Il interprète "Nous les amoureux", paroles de Maurice Vidalin, musique de Jacques Datin.

Il récolte 31 points et la première place !


Certes l'interprétation est largement datée mais si vous avez bien écouté les paroles vous aurez peut être remarqué que les amoureux en questions ont maille à partir avec la société bien pensante.
Cela ne vous rappelle rien ?
Oui, c'est bien d'un couple gay dont il est question !
Pratiquement personne ne s'en rendra compte à l'époque et ce n'est que des années plus tard que Jean-Claude Pascal le reconnaîtra dans une interview.
En ces temps, pas si anciens tout de même, l'homosexualité est encore réprimée dans bon nombre de pays d'Europe.
L'histoire ne dit pas si les responsable de la sélection de ce titre avait compris le message véhiculé ainsi mais il a fallu un certain courage à Jean-Claude Pascal, grand séducteur de femmes au cinéma, pour le défendre.

lundi 7 août 2017

John Jasperse


John Jasperse est un chorégraphe américain, né le 8 octobre 1963. à Rockville (Maryland).

Diplômé du Sarah Lawrence College en 1985, il travaille avec différentes compagnies de danse aux USA puis en Belgique.

En 1990, il fonde sa propre troupe, la John Jasperse Company.

Il conçoit plusieurs chorégraphies qu'il produit à travers le monde, en tournée comme en participations à des événements exceptionnels.
La compagnie glane au passage de nombreux prix et gagne la reconnaissance internationale.

Je vous propose un florilège des travaux de John Jasperse :

Truth (2009), Canyon (2011) et Fort Blossom (2012)


samedi 5 août 2017

Cyril Rolando, aka Aquasixio


Cyril Rolando est un psychologue clinicien français.
Mais également un illustrateur autodidacte né à La Seyne sur Mer où il vit et travaille actuellement.

C’est sous son nom d’artiste, Aquasixio, qu’il laisse libre court à son imagination en mettant en lumière les émotions humaines, servies par une palette éclatante.

Cyril Rolando avoue être inspiré par deux grands réalisateurs à l'univers surréaliste et fantastique :
« Tim Burton et Hayao Miyazaki sont les racines de mon propre monde. J’aime le mouvement surréaliste, spécialement le travail de Boris Vian et « L’Écume des Jours » ».

Il ajoute : « J’aime l’absurdité, la créativité et les univers enchanteurs, où les couleurs apportent plus d’émotions qu’un million de sourires ou qu’un million de pleurs. L’obscurité de la vie est plus inspirante que le bonheur et la sécurité. »

I want to talk with you
Make a wish
Refugees in a nutshell
Show me love
You belong to me
Cross over together
Technicolor
Protect me
Follow our rules
It was fun while it lasted
Second life
Outburst of violince
When the moon is closer

A painting as a door

A long depression