vendredi 29 janvier 2016

Regarde bien petit

En 1968, sur son album "J'arrive", l'immense Jacques Brel a écrit et composé cette chanson étrange, qui tranche avec ses autres créations.

On est loin de la peinture poétique ou réaliste de la vie de ses contemporains, de l'évocation de ses amours plus ou moins turbulentes ou des considérations lyriques sur la vie et la mort.

Le grand Jacques nous invite à entrer, comme par effraction, dans une histoire dont on ne connait ni le début ni réellement la fin, comme une bande annonce d'un film incomplet, une porte ouverte sur l'imaginaire, sur une existence secrète que l'auditeur se doit d'inventer :

"Regarde bien, Petit"


mardi 26 janvier 2016

Into the wild : vie et mort de Christopher McCandless


Christopher Johnson McCandless est né le 12 février 1968 à El Segundo, en Californie.

Elève très brillant, il découvre un secret de famille (son père menait une double vie, n'ayant pas divorcé de sa première épouse) et en restera marqué.

Il entreprend, après la remise de son diplôme universitaire en mai 1990 dans deux matières, un voyage dans sa Datsun à travers la Californie, l'Arizona et le Dakota du Sud, gagnant sa vie dans divers petits boulots.

Là il se fait piéger par la crue du fleuve Detrital Wash et abandonne son véhicule.

Voyageant désormais en stop depuis Enderlin (SD) il arrive à Fairbanks, en Alaska le 15 avril 1992.

Le 6 septembre, des chasseurs découvrent dans le vieux bus où Chris s'était installé, son corps sans vie.
Sa mort remonte au 18 août, sans doute de malnutrition ou d'empoisonnement accidentel, faute de préparation suffisante.

Mais ce n'était pas le type d'aventure que Chris - Alexander Supertramp, selon son surnom - souhaitait vivre.

En 1996, Jon Krakauer publie un récit de ce trek tragique.

En 2007, le comédien Sean Penn s'en inspire pour réaliser un film sur cette aventure, sous le titre "Into the Wild".


Il adapte un peu l'histoire et surtout les motivations de Chris qui sont présentées comme plus romantiques qu'elles n'étaient en réalité.

Si la soif d'absolu et le désir de vivre une aventure hors normes ne sont pas contestables, le garçon avait bel et bien l'intention de revenir près des siens vers la civilisation.


Le comédien qui incarne Chris, Emile Hirsch, s'est vraiment fait la tête du personnage et sa personnalisation du héros est réellement touchante.

La réalisation de Sean Penn est habile et nous fait découvrir des paysages sublimes dans un film prenant et sensible.

La musique est signée Michael Brook et les textes des chansons sont d'Eddy Vedder





Pour plus de détails sur Chris McCandless, l'excellent article de Wikipedia.
Quant au film, à voir pour s'enthousiasmer et verser sa larme à la fin...


samedi 23 janvier 2016

Alfons Mucha, l'art de la réclame


Alfons Mucha est un artiste emblématique de l'Art Nouveau.

Affichiste, illustrateur, graphiste, peintre, décorateur il est né le 24 juillet 1860 à Ivančice
(alors Empire Austro-Hongrois, aujourd'hui République Tchèque) et décédé à Prague le 14 juillet 1939.

S'il commence à dessiner dès l'âge de 8 ans, c'est la rencontre avec le dernier représentant de l'art sacral baroque, Umlauf, qui décide de sa vocation.

En dépit du rejet de sa candidature à l'Académie des Beaux Arts de Prague, il part pour Vienne où des réalisations de décors de théâtre et des portraits lui permettent de parfaire sa formation et de vivre.

Paris est déjà à l'époque la ville des arts et Alfons y débarque en 1887.

D'affiches publicitaires en décoration de spectacles, il travaille pour la grande imprimerie Armand Colin.







De 1906 à 1910, il tente d'imposer son oeuvre aux Etats-Unis, en vain.

De retour dans son pays natal, il développe ses créations et atteint la reconnaissance, bien que ses réalisations soient, après la 1ère Guerre Mondiale, un peu passées de mode.

Mucha meurt à la suite d'un interrogatoire musclé de la Gestapo qui lui reproche d'être franc-maçon.

Ses créations parisiennes en particuliers ont révolutionné la réclame et Mucha est aujourd'hui une gloire nationale tchèque.











Outre les affiches, on retiendra la décoration de la joaillerie Fouquet


et les vitraux de la Cathédrale St Guy de Prague


mercredi 20 janvier 2016

Concours Eurovision (48) : 1988, la neuvième place

Pour représenter le pays au Concours Eurovision 1988 à Dublin, la télévision israélienne demanda à la chanteuse Yardena Arazi si elle accepterait le challenge.

Elle répondit par l'affirmative mais seulement si elle pouvait avoir la certitude de l'emporter.

Yardena se rendit chez sa voyante favorite pour évaluer ses chances.

La médium fut formelle : la compétition serait remportée par le pays passant en 9ème position.

Comme Israel avait tiré cette place pour la finale, la chanteuse donna son accord et se présenta en Irlande avec cette chanson :

"Ben adam"

Paroles de Ehud Manor, musique de Boris Dimitstein


Les passionnés du Concours l'auront remarqué, Israël n'a pas gagné cette année là.
Yardena Arazi termina 7ème avec 85 points.

La voyante se serait donc trompée ?

Et bien, il s'avère que Chypre, qui devait passer en 2ème position, déclara forfait car la chanson sélectionnée avait été publiée en dehors des délais réglementaires.

L'Etat hébreux passa donc en 8ème, à sa place.

Et ce fut la Suisse, défendue par la québécoise Céline Dion qui rafla la mise grâce au jury yougoslave - le dernier à voter et qui ignora son concurrent britannique - avec

"Ne partez pas sans moi"

paroles de Nella Martinetti et musique de Attila Sereflug


Ah, au fait, c'est elle qui chanta en 9ème ce soir là !

dimanche 17 janvier 2016

Erasmo Daaz


Erasmo Daaz est un artiste espagnol aux talents multiples.

Depuis 2001, il s'illustre en peinture, en body-painting, light-painting, et la photographie qu'il mélange avec adresse dans des performances spectaculaires.

Il est présidents des fédérations internationales de body-painting et de light-painting, disciplines qu'il enseigne également.

Il a été honoré par l'Unesco en 2015 en participant à "l'année de la lumière 2015".

Quelques extraits de sa création la plus connue " Eleven - 11 "




jeudi 14 janvier 2016

Brian Oldham


Brian Oldham est un jeune photographe étasunien, né le 29 avril 1993 dans le sud de la Californie et qui vit et travaille à Los Angeles.

Ses créations photographiques marient l'onirisme, la fantaisie et la poésie pour proposer au spectateur un tableau étrange qui lui ouvre grand le monde et l'esprit. La réflexion et la rêverie.

















lundi 11 janvier 2016

Milva

Elle aurait pu figurer dans la catégorie des "divas divines" mais elle est bien au delà.

Comme la France a Edith Piaf, la Grèce Mélina Mercouri, le Portugal Amalia Rodrigues ou l'Argentine Mercedes Sosa, l'Italie a Milva.

Milva c'est l'Italie.
L'Italie du bel canto, de l'humour, de l'amour, de la folie et de la piété, de la misère et des excès.

Née Maria Ilva Biocalti à Goro (Emilie Romagne) le 17 juillet 1939, Milva se produit sur les scènes depuis 1955. En 1959 elle remporte un concours de nouveaux talents avec l'adaptation du Milord d'Edith Piaf.

Avec Mina, la Tigresse de Crémone et Iva Zanicchi, l'Aigle de Ligonchio, elle forme, dans les années 60, le "trio zoologique" de la chanson transalpine, elle qu'on surnomme la Panthère de Goro.

Sa carrière, internationale, sous les auspices des plus grands compositeurs contemporains (de Berio à Théodorakis en passant par Piazzola, Morricone, Lai ou Vangelis) s'achève, pour raison de santé en septembre 2010.

Depuis elle vit retirée de la scène.

"Uomini addosso" à la télévision dans les années 80


"Sono Felice" à San Remo en 1990


Elle chanta aussi en allemand, "Wenn der Wind sich dreht",


en français, "Moi, je n'ai pas peur",


comme en espagnol, "Balada para un loco",


De Mikis Théodorakis, "Sogno di liberta"



à ce somptueux "Ave Maria" d'Astor Piazzola,


animal de scène flamboyant, Milva, comme Cesaria Evora, Diane Dufresne, Oum Khalsoum ou Miriam Makeba, est immortelle !

vendredi 8 janvier 2016

Dieux du Stade 2004

On a beaucoup jasé au sujet du dernier calendrier des rugbymen du Stade Français, mais je vous propose un retour en arrière, en 2004 plus exactement, pour vérifier de visu qu'à l'époque, les sportifs étaient moins timides qu'aujourd'hui (sauf un, d'accord...)


mardi 5 janvier 2016

Zarb Champagne

Créé en 2009 par la famille Baron à Charly sur Marne (Aisne), le champagne Zarb (de Bizarre) est plus une marque qu'un crû.

Il s'agissait pour ces viticulteurs de valoriser leur produit et d'en faire une référence festive.
Boire du champagne ne doit pas se limiter aux fêtes traditionnelles.

Et pour ce breuvage, le flacon fait aussi l'ivresse, c'est même sa caractéristique.
Ne vous laissez pas tourner la tête et rêvez...