samedi 31 janvier 2015

Nauru, une fable écolo

L'île de Nauru est un minuscule Etat, 21km2 perdu au milieu de l'océan Pacifique.

Plus précisement, Nauru - Naoero dans la langue locale - c'est là :


De population micronésienne, l'île devient à la fin du XIXème siècle, une colonie pénitentiaire anglaise.
Suite à une guerre civile entre nauruans, l'Empire Allemand annexe Nauru au prétexte d'y rétablir la paix.

Après la Première Guerre Mondiale, l'Australie hérite de la tutelle du territoire.
Passée une brève occupation japonaise de 1942 à 1945, la Grande Ile reprend la main sur la petite.

Elle acquiert son indépendance en 1968 sous la houlette de son leader charismatique, Hammer DeRoburt.

Le drapeau de Nauru : l'étoile symbolise l'île, au coeur de l'océan, juste sous l'Equateur.
Mais la particularité de Nauru remonte à 1906 : l'île est en fait un grand plateau, majoritairement constitué de phosphate, entouré d'une mince plaine côtière.
Et c'est l'exploitation de ce phosphate qui va faire la richesse de Nauru.
D'abord pour le plus grand profit des sociétés minières des pays coloniaux, puis pour la population indigène qui voit son niveau de vie grimper en flèche.
Dans les années 1970, Nauru est même à la 2ème place dans la liste des pays classés selon leur PIB.

Au centre, Hammer deRoburt, Président de 1968 à 1976 puis de 1978 à 1989.
Mais le bouleversement dans le mode de vie des nauruans n'est pas sans conséquences.
Une hygiène de vie trop permissive entraîne une explosion du diabète dans l'île et la longévité des habitants s'effondre.
Parallèlement, une gestion très approximative des revenus miniers et une classe politique, sinon corrompue, du moins peu à la hauteur, plongent la plus petite république du Monde dans une crise économique et sociale qui empire avec l'épuisement des gisements de phosphate dans les années 1990.
Aujourd'hui, chômage, misère et obésité sont le quotidien des îliens.

Moralité : une exploitation des ressources naturelles de façon irraisonnée ne peut provoquer qu'une catastrophe, tant pour la Terre que pour les hommes.

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