samedi 10 novembre 2012

Drowning by numbers


Ce film, réalisé en 1987 et sorti en France l'année suivante, est autant une oeuvre cinématographique qu'un exercice de style intellectuel.
Le britannique Peter Greenaway, a concocté un scénario surréaliste et noir pour cette histoire de famille iconoclaste et immorale.


Cissie Colpitts (Juliet Stevenson), 63 ans, lassée par les frasques extra conjugales de son mari Jake (Bryan Pringle) décide de la noyer dans la baignoire en étain de leur bangalow de bord de mer.
Sa fille(Joan Plowright), prénommée Cissie elle aussi, est en souffrance face à Hardy (Trevor Cooper), époux vulgaire et goujat : prenant connaissance du crime de sa mère, elle fait de même en envoyant l'intéressé au fond de l'océan.
La petite fille(Joely Richardson), Cissie III, ne reproche a priori rien à son compagnon Bellemy (David Morrissey) mais entrainée dans la spirale infernale de ses ainées, elle lui reproche de la délaisser pour ses copains et finalement noie dans la piscine municipale son compagnon qui a deviné le sort funeste qui l'attend et qui semble l'accepter.
Trois disparitions dans trois couples de la même famille soulève forcement des questions dans le voisinage.
Mais les drôles de dames ont un atout dans leur jeu : le coroner Madgett (Barnard Hill) à qui chacune a promis des relations sexuelles qui lui manquent tant. Avec la complicité de son fils Smuts (Jason Edwards) qui organise des jeux absurdes et abscons sous couvert de tradition pour détourner l'attention de la populace, le magistrat classe les affaires comme accidents.
Pour le remercier, les trois femmes l'emmènent faire un tour en barque sur la rivière...

Un leitmotiv ponctue cette histoire : des chiffres de 1 à 100 défilent dans un coin ou un autre de l'image tout au long du film.

Comme souvent dans le cinéma de Greenaway, la composition des images, très travaillée,  la mise en scène digne des tableaux de maître, et la musique (Michael Nyman et Mozart...) participent à la magie.

Oeuvre un peu dérangeante, mais hypnotique, "Drowning by numbers" a une place à part dans le cinéma contemporain.





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