jeudi 29 novembre 2012

Bastian Baker




Le show télévisuel de TF1, "Danse avec les Stars", a fait découvrir un jeune homme charmant dont bien peu dans l'hexagone avaient entendu parler.

Bastian Baker est né 20 mai 1991 à Lausanne.
Il est chanteur, auteur et compositeur dans un style pop-folk qu'il assume et défend remarquablement bien.

Au delà de son physique de jeune adulte bien sous tous rapports et qui attendrirait les plus difficiles des parents de jeunes filles en quête de mâle, c'est un véritable artiste de qualité que la première chaîne française nous a permis de découvrir.

Pour preuve, "Tomorrow may not be better" :



lundi 26 novembre 2012

Duras, forcement Duras




Elle, vous la connaissez.
Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Donnadieu, née le 4 avril 1914 à Gia Dinh (Viet Nam) et décédée le 3 mars 1996 à Paris, était une romancière, essayiste, scénariste, dramaturge et cinéaste française.

Elle a été beaucoup moquée par les humoristes, qui lui ont reproché son style trop limpide ou les lenteurs de ses pièces et films, mais je me suis attaché à certaines de ses productions.

Tout d'abord, le théâtre.

Savannah Bay (1982)

Deux femmes. Une agée, comédienne, l'autre plus jeune qui pourrait être sa petite-fille. Ou pas.
Entre elles deux, une enfant morte et l'histoire d'un amour sorti des eaux bleues de Savannah Bay, un jour de canicule.Un an plus tard, la plus jeune retourne dans les eaux de la baie pour y mourir.

Une histoire éclatée, comme toujours chez Duras, puzzle de fragments, de moments qui se poursuivent, se choquent sans chronologie linéaire.



Le cinéma, bien sûr.

India Song (1975)

Dans l’Inde britannique des années 1930, à l'ambassade de France de Calcutta, des voix évoquent le souvenir d’une femme aujourd’hui disparue et inhumée au cimetière de la ville : Anne-Marie Stretter, autrefois épouse de l’ambassadeur… Un soir, lors d’une réception à l’ambassade et dans la torpeur estivale de la mousson, le vice-consul de France à Lahore avait crié son amour à Anne-Marie au beau milieu de la réception...

Originalité bien durassienne : la bande son est désynchronisée des images, si bien qu'aucun des personnages ne parle en "live".


Mais le principal de son oeuvre est littéraire.

Détruire, dit-elle (1969)

Temps couvert.
Les baies sont fermées.
Du côté de la salle à manger où il se trouve, on ne peut pas voir le parc.
Elle, oui, elle voit, elle regarde. Sa table touche le rebord des baies.
A cause de la lumière gênante, elle plisse les yeux. Son regard va et vient. D'autres clients regardent aussi ces parties de tennis que lui ne voit pas.
Il n'a pas demandé de changer de table.
Elle ignore qu'on la regarde.
Il a plu ce matin vers cinq heures.
Aujourd'hui c'est dans un temps mou et lourd que frappent les balles. Elle porte une robe d'été.
Devant elle, il y a le livre. Commencé depuis son arrivée à lui ? ou encore avant ?
Près du livre il y a deux flacons de pilules blanches. Elle en prend à chaque repas. Quelquefois elle ouvre le livre. Puis elle le referme presque aussitôt. Elle regarde le tennis.
Sur d'autres tables d'autres flacons, d'autres livres.
Les cheveux sont noirs, gris-noir, lisses, ils ne sont pas beaux, secs. On ne sait pas la couleur des yeux qui, lorsqu'elle se retourne, restent encore crevés par la lu­mière, trop directe, près des baies. Autour des yeux, lorsqu'elle sourit, la chair est déjà délicatement laminée. Elle est très pâle.
Aucun des clients de l'hôtel ne joue au tennis. Ce sont des jeunes gens des environs. Personne ne se plaint.
- C'est agréable, cette jeunesse. Ils sont d'ailleurs discrets.
Aucun autre que lui ne l'a remarquée.
- On se fait à ce bruit.
Il y a six jours quand il est arrivé elle était déjà là, le livre devant elle et les pilules, enfermée dans une longue veste et un pantalon noir. Il faisait frais.
Il avait remarqué l'élégance, la forme, puis le mouvement, puis le sommeil chaque jour dans le parc, puis les mains.
Quelqu'un téléphone.
La première fois elle était dans le parc. Il n'a pas écouté le nom. La deuxième fois, il l'a mal entendu.
Quelqu'un téléphone donc après la sieste. Une consigne sans doute.

Soleil. Septième jour.
La voici encore, près du tennis, sur une chaise longue blanche. Il y a d'autres chaises longues blanches vides pour la plupart, vides, naufragées face à face, en cercle, seules.
C'est après la sieste qu'il la perd de vue.
Du balcon il la regarde. Elle dort. Elle est grande, ainsi morte, légèrement cassée à la charnière des reins. Elle est mince, maigre.
Le tennis est désert à cette heure-là. On n'a pas le droit d'en faire pendant la sieste. Il reprend vers quatre heures, jusqu'au cré­puscule.



samedi 24 novembre 2012

Barbie & Ken

La canadienne Mariel Clayton est originaire de l'Ontario et est une photographe autodidacte.

Dernièrement, elle a revisité le mythe de Barbie.
Pas plus féministe que n'importe qui, Mariel ne déteste pas les hommes.
Non, mais le compagnon de la bimbo la plus célèbre du monde lui semble trop lisse pour être tout à fait honnête.

Ken serait-il queer ?






Jusqu'à quel point ?


Barbie est contrariée et tente de réagir en douceur,



puis, elle craque et s'énerve grave :







Certains soirs Barbie organise des parties entre amis,


mais si elle se fait surprendre par Ken,


celui ci se venge très méchamment...


Chacun son tour !

Mariel Clayton fréquente depuis sa prime enfance les figurines de chez Mattel et est incapable d'expliquer pourquoi elles ont fini par lui inspirer ces scènes érotiques et sanglantes : les images lui viennent et c'est tout ce qu'elle peut en dire...

jeudi 22 novembre 2012

Yvette Leglaire


La première saison de "La France a un incroyable Talent" diffusée sur M6 en novembre 2006 a révélé quelques spécimens d'artistes plus ou moins talentueux, mais à coup sûr, des personnalités proprement "incroyables".

L'une des plus mémorables, fut sans aucun doute, l'improbable Yvette Leglaire.
Regardons ensemble son premier passage où elle délivre sa version de "Je suis malade" de Serge Lama, rebaptisé "J'aime les bananes" :


Le vote du jury mécontente manifestement le public.
Vers la fin de l'émission, une décision unique à ce jour est prise par Gilbert Rozon, Sophie Edelstein et Jean-Pierre Domboy, les jurés.
Ils rappellent la candidate !


Relancée, Yvette Leglaire poursuivra sa route jusqu'en finale grâce au public.
Si elle ne remporte pas la compétition, Yvette, la plus surréaliste des chanteuses réalistes, se produit dans des cabarets parisiens et fait des tournées dans toute le France, en Belgique et même au Québec.
Daniel Dumartin - c'est sa véritable identité - est un comédien qui a créé ce personnage en 2004.

Voici un extrait de son spectacle, "L'incroyable revue d'Yvette Leglaire" : "Isti Bitsi petit bikini"


Les concours télévisés sont parfois pleins de surprise...

lundi 19 novembre 2012

Starmania


Pour ce centième article sur les comédies musicales, il me semble qu'il est enfin temps de remonter à l'origine de ma passion pour ce genre musical.
Nous sommes en 1978 et l'homme que je considère comme le meilleur compositeur de sa génération, Michel Berger, rend publique la version studio de "Starmania" l'opéra-rock qu'il vient de composer sur un livret et des lyrics du québécois Luc Plamondon.


A cette époque, la comédie musicale est pour moi un genre de spectacle poussiéreux, un tantinet guimauve quand il n'est pas assorti de numéros de danse artificiels. Bref, l'image de la ringardise.

Aussi, cette présentation est une véritable révélation.
Donc, une comédie musicale peut être autre chose que ces filandreuses niaiseries américaines où les chansons semblent collées par dessus une intrigue indigente qui traine systématiquement dans le milieu du show business.

Car "Starmania" est une oeuvre visionnaire :

Une vedette de la télévision (Cristal) tombe amoureuse d'un loubard (Johnny Rockfort), apprenti terroriste manipulé par une fille à papa déjantée (Sadia); une star de cinéma sur le retour (Stella Spotlight) s'accoquine avec un politicien extrémiste, ancien homme d'affaire,(Zéro Janvier) qui se fait élire Président; un couple d'anonymes (Marie-Jeanne et Ziggy), pris dans la spirale de la quête de célébrité, se retrouvent ballotés dans une succession d'événements qui débouchent inéluctablement sur la tragédie finale.

Tout cela ne vous rappelle rien ? Une société en crise qui se délite sur fond de violence et de manipulations ?

Cristal (France Gall) : "Monopolis"


En plus d'une distribution qui allie malicieusement interprètes confirmés (Diane Dufresne, France Gall) et révélations (Daniel Balavoine, Fabienne Thibault) une mise en scène inventive et spectaculaire de Jérôme Savary lui a fait tenir l'affiche pendant 1 mois au Palais des Congrès (avril-mai 1979) et réunir 100 000 spectateurs.
Créé l'année suivante à Montréal, "Starmania" fait l'objet d'une reprise en 1988 au Théâtre de Paris pendant presqu'un an, cette fois dans une scénographie des auteurs et de nouveaux chanteurs majoritairement québécois (Réjane Perry, Renaud Handson, Sabrina Lory et Martine SaintClair).

Marie-Jeanne (Réjane Perry) : "La complainte de la serveuse automate"



S'en suit une tournée dans toute l'Europe, en particuliers en Russie.
Une version allemande ouvre ses portes en 1991 à Essen.
Cette même année sort le cd de la version anglaise, due à la plume de Tim Rice, titrée "Tycoon" avec des vedettes mondiales : Céline Dion, Cindy Lauper, Peter Kingsbery, Kim Carnes, Tom Jones, Nina Hagen...

Johnny Rockfort (Peter Kingsbery) : "Only the very best"


Une reprise signée Lewis Furey est montée en 1993. Pendant 8 ans le spectacle se produit à Paris quelques mois avant de partir en tournée dans toute la France.On y retrouve une nouvelle distribution, Patsy Galland, Isabelle Boulay, Richard Groulx, Franck Sherbourne, Bruno Pelletier et Judith Bérard entre autres.

En novembre 2004, pour les 25 ans du show, l'Orchestre symphonique de Montréal joue Salle Wilfrid-Pelletier sous la direction de Jacques Lacombe l'orchestration signée Simon Leclerc.

Cristal et Zéro Janvier "L'interview" et "Le blues du businessman"


Oeuvre prémonitoire du déclin de la société occidentale, pamphlet sur les médias, leurs dérives et leurs manipulations, satire du désir de gloire vaine de tout un chacun dans un monde en déliquescence, avertissement sur les liens incestueux entre violence et extrémisme ainsi que ceux qui régissent les médias et la politique : "Starmania" est toujours d'actualité et le restera encore longtemps.

vendredi 16 novembre 2012

Laurent Marre

Né en 1962 à Saint-Denis (93), Laurent Marre vit et travaille aujourd'hui à Montmorency.

Après des études à l'Ecole Supérieure d'Art Moderne de Paris, il fait l'objet de multiples expositions depuis 1984 et de deux ventes aux enchères chez Drouot en 2009 et 2010.

Vous savez que j'apprécie la peinture abstraite, et cette fois, je me suis arrêté devant des toiles disons, minimalistes dans ce genre.
Mais, comme je l'ai souvent dit, je n'ai aucune compétence pour juger ou jauger de la qualité d'un artiste; toutefois, je sais ce qui me plait, qui me parle, me fait rêver ou réfléchir.

Quelques peintures et deux sculptures :


67

Controle

Envol

Gravitation 3

Gravitation 5


Nuit blanche

Planète

Sculpture de lumière

Tole rouge

Trace 13








The red list

Extrusion 4

mercredi 14 novembre 2012

Abattoir 5

Publié en 1969, ce roman porte le titre original de "Slaughterhouse Five or The Children's Crusade".

Son auteur, Kurt Vonnegut Jr, est né le 11 novembre 1922 à Indianapolis et meurt le 11 avril 2007.
Il a su y mêler ses souvenirs de la seconde Guerre Mondiale avec un scénario de science-fiction inventif.


Billy Pélerin avait le pouvoir de voyager dans le temps et de mener plusieurs existences à la fois.

Il se trouvait, dans une bulle de verre, sur la planète Tralfamadore auprès de la sculpturale Montana Patachon. Mais il était en même temps, en février 1945, au fond d'un abattoir de Dresde sous le plus terrible bombardement aérien de le Seconde Guerre mondiale.


Pendant que les savants de Tralfamadore observaient son accouplement avec Montana Patachon, Billy se trouvait également dans son magasin d'optique d'une petite ville des Etats-unis et, toujours au même instant, dans une colonne de prisonniers américains en Allemagne.


Le futur de Billy Pélerin faisait partie de son passé et il lui restait à vivre les évènements dont il gardait déjà le souvenir.


Reconnu dans le monde entier comme un roman important,"Abattoir 5" a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1972 qui reçu le prix du jury à Cannes 1972 et un Hugo Award.
 
Même s'il ne fourmille pas de gadgets électroniques ou de zombies, vous pouvez l'ouvrir sans crainte : vous passerez un excellent moment.
 

lundi 12 novembre 2012

Gérard Blanchard


Né le 7 février 1953 à Tours, Gérard Blanchard est un auteur-compositeur-interprète qui a décidé très tôt, et à contre courant de la mode, d'introduire l'accordéon dans la musique rock.
C'est dès les années 70 qu'au sein d'un groupe de rock alternatif, il innove en la matière.
Il lui faudra attendre 1982 pour rencontrer enfin le grand public avec son album "Rock-amadour".
Marqué par des auteurs comme Bobby Lapointe, Serge Gainsbourg ou Alain Baschung, il continue sa carrière au travers d'opus auto-produits, sa notoriété s'étant quelque peu émoussée depuis la moitié des années 90.
Un premier clip : "Faut baisser les yeux", extrait de son album majeur "Moteur la vie" paru en 1989.


"Son amour de voyou" de l'album éponyme (1987) :


Enfin, sorti en 1994, le titre "Et le doute s'améliore", de l'album "Branle poumon": 



samedi 10 novembre 2012

Drowning by numbers


Ce film, réalisé en 1987 et sorti en France l'année suivante, est autant une oeuvre cinématographique qu'un exercice de style intellectuel.
Le britannique Peter Greenaway, a concocté un scénario surréaliste et noir pour cette histoire de famille iconoclaste et immorale.


Cissie Colpitts (Juliet Stevenson), 63 ans, lassée par les frasques extra conjugales de son mari Jake (Bryan Pringle) décide de la noyer dans la baignoire en étain de leur bangalow de bord de mer.
Sa fille(Joan Plowright), prénommée Cissie elle aussi, est en souffrance face à Hardy (Trevor Cooper), époux vulgaire et goujat : prenant connaissance du crime de sa mère, elle fait de même en envoyant l'intéressé au fond de l'océan.
La petite fille(Joely Richardson), Cissie III, ne reproche a priori rien à son compagnon Bellemy (David Morrissey) mais entrainée dans la spirale infernale de ses ainées, elle lui reproche de la délaisser pour ses copains et finalement noie dans la piscine municipale son compagnon qui a deviné le sort funeste qui l'attend et qui semble l'accepter.
Trois disparitions dans trois couples de la même famille soulève forcement des questions dans le voisinage.
Mais les drôles de dames ont un atout dans leur jeu : le coroner Madgett (Barnard Hill) à qui chacune a promis des relations sexuelles qui lui manquent tant. Avec la complicité de son fils Smuts (Jason Edwards) qui organise des jeux absurdes et abscons sous couvert de tradition pour détourner l'attention de la populace, le magistrat classe les affaires comme accidents.
Pour le remercier, les trois femmes l'emmènent faire un tour en barque sur la rivière...

Un leitmotiv ponctue cette histoire : des chiffres de 1 à 100 défilent dans un coin ou un autre de l'image tout au long du film.

Comme souvent dans le cinéma de Greenaway, la composition des images, très travaillée,  la mise en scène digne des tableaux de maître, et la musique (Michael Nyman et Mozart...) participent à la magie.

Oeuvre un peu dérangeante, mais hypnotique, "Drowning by numbers" a une place à part dans le cinéma contemporain.





jeudi 8 novembre 2012

Shangaï 2010

Du 1 er mai au 31 octobre 2010 s'est tenu dans la grande métropole chinoise de Shangaï, une Exposition Universelle.
"Une meilleure ville, une meilleure vie" en était le slogan et thème officiel.
Haibao en était la mascotte :


250 pays et organisations ont participé à cette manifestation qui a accueilli 70 millions de visiteurs.

La réalisation des différents pavillons a donné lieu à un feu d'artifice de créativité.
Quelques exemples, à commencer par les pays européens (nous reviendrons sur les autres continents dans un autre article) :
Bosnie Herzégovine

Danemark
Estonie

Finlande

France

Allemagne

Italie

Lettonie

Pays-Bas

Norvège

Pologne
Portugal
Serbie

Espagne

Roumanie

Suède
Royaume Uni