samedi 7 mai 2011

Du côté de chez Leigh

Pour les amateurs de ce genre littéraire, Leigh Brackett est un auteur légendaire.
Née le 7 décembre 1915 à Los Angeles elle commence à publier des nouvelles de science fiction dès les années 30. C'est à cette époque - en 1931 exactement - qu'elle rencontre son mari, Edmond Hamilton, lui aussi auteur de roman et de nouvelles de SF.


Après la Seconde Guerre Mondiale, elle signe le scénario de films comme "Rio Bravo", "Hatari!", "Le Grand Sommeil", "Le Privé" ou, dans son genre de prédilection, "L' Empire contre attaque".
Elle décède d'un cancer le 18 mars 1978, dans sa Californie natale.

Elle est surtout célèbre pour avoir créé un héros mythique du genre, Eric John Stark, un aventurier qui écume les planètes Mars et Venus puis, plus tard, la planète imaginaire Skaith.

Mais de toutes les aventures que lui a fait vivre Leigh Brackett, "Le Grand Livre de Mars" est entré au Panthéon de la science fiction.
Trois courts romans le composent et ont fait de Mars un monde familier à tout amateur qui se respecte.

A tel point que Jacques Sadoul, alors directeur de la collection SF chez J'ai Lu, écrivit en 1976, lorsque les sondes Viking se sont posées sur la planète rouge ce court éditorial dans sa revue "Univers" :

"Le seghir ne coulerait pas sur Mars, affirment quelques bons esprits, au vu des photos prisent par les sondes américaines. Pas davantage on a aperçu l'ombre d'Eric John Stark sur la planète rouge. Faut-il donc abandonner tout espoir de faire connaissance avec les martiens qui apparurent dans d'excellents récits de SF ? Je me permettrai de faire remarquer qu'une des bestioles envoyées par la NASA s'est posée dans le désert et l'autre près du pôle. Un jour, parait-il, les Galactiques envoyèrent deux sondes sur la Terre pour voir si elle était habitée; l'une se posa dans le Sahara, l'autre sur la banquise du cercle polaire. C'est depuis que la Terre est considérée comme une planète morte dans tout l'univers.
C'est pourquoi je reste persuadé que les petits hommes verts de Fredric Brown boivent le seghir en compagnie du héros de Leigh Brackett dans une taverne du marché Lakkmanda tel que l'a décrit Catherine L.Moore et je défie quiconque ne sera pas allé vérifier personnellement sur place, de me contredire !"

Alors, vous aussi, plongez vous dans l'univers martien tel que l'ont imaginé ces grands maîtres et vous garderez en mémoire la silhouette baraquée d'Eric John Stark évoluant dans un monde minéral, rougeoyant, rempli d'êtres à la recherche de leur gloire passée et pas si étranges que ça après tout...

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