mercredi 6 avril 2011

Thomas Disch


Etrange écrivain que Thomas Dish.
Auteur de nombreuses nouvelles de science fiction très noires, qui ne délivrent que rarement un espoir ou même seulement une possibilité d'éclaircie, il a composé trois romans devenus cultes, bien que cette expression soit un peu galvaudée.

1968 :

Dans une Amérique chaque jour plus totalitaire à mesure qu'elle s'enlise dans une guerre sans fin en Asie, où peut se trouver un poète objecteur de conscience, sinon en prison ? Et c'est le cas de Louie Sacchetti, condamné à cinq ans.
Mais il y a prison et prison... et un jour, sans motif ni explication, il est transféré de Springfield (Illinois) à camp Archimède...

Louie va découvrir une forteresse souterraine où l'on procède sur des cobayes humains à des expériences ultra-secrètes visant à décupler l'intelligence. Et cela grâce à la pallidine, une drogue qui confère à celui qui la reçoit un génie indubitable mais ambigu... Fécond ou destructeur ? Vivifiant ou mortel ?


1965 :
Il y eut d'abord l'inexplicable désintégration des cités, les gratte-ciel qui s'effondraient, écrasant des centaines de milliers d'hommes.
Et les quelques survivants ont fui vers la campagne, encore paisible, «normale»... mais pour combien de temps ? Jusqu'au jour où, sous leurs yeux, jaillit la Plante, gigantesque monstre végétal qui prolifère, ravageant tout sur son passage.
Ils fuient encore, sous terre, où ils se trouvent piégés dans un labyrinthe de racines... celles de la Plante ! Se nourrissant de sa sève, ils essayeront de survivre. Qui «ils» ? Des hommes ? Des termites plutôt, ou des vers…


1979 : 
«Ainsi, c'était donc cela. Ce qui, issu de vous-même, devenait la force libératrice que craignaient et voulaient extirper toutes les autres forces : le chant. Daniel avait l'impression que la musique s'insinuait dans les replis les plus secrets de son corps, chirurgien éthéré capable d'extraire son âme de sa prison de chair infirme.»
Capable d'effacer, le temps d'un vol, une fin de siècle désespérée en proie aux cauchemars d'une Amérique décadente et policière. Sous la forme d'une chronique à l'ironie mordante et cruelle, une vision lyrique et provocante de lendemains qui déchantent.


Né le 2 février 1940 à DesMoines (Iowa), Thomas Disch a écrit également des critiques littéraires, des pièces de théâtre et des poèmes.
L' humour et l'ironie dans le style sont ses marques de fabrique, ce qui rend ses ouvrages, en particuliers de sf, particuliers, vu les sujets très graves qu'il évoque.
L'enfermement, dans un corps ou dans un lieu sont tellement présents qu'il choisit de mettre fin à ses jours le 5 juillet 2008, dans son appartement de New York. 

Aucun commentaire: