dimanche 8 août 2010

Le Roi Se Meurt

Cette pièce en un acte est née en 1962 sous la plume du grand dramaturge français d'origine roumaine, Eugène Ionesco, de l'Académie Française.

Au lever du rideau, le Garde annonce solennellement la Cour, le roi Bérenger Ier entre dans la salle du trône et sort, il est suivi des deux reines, Marguerite et Marie, de Juliette et du Médecin. La situation est préoccupante : le froid s’est installé, le chauffage refuse de fonctionner, le soleil se rebelle et les murs du palais se lézardent. La reine Marie qui pleure devant cette dégradation se fait tancer par la reine Marguerite pour sa frivolité. Il est convenu que le roi doit être informé de cet état et que la fin de son règne est proche, mais la reine Marie refuse de croire à l’irréversibilité des choses. La reine Marguerite insiste : le sol est mou, il n’a pas d’armée dans le royaume, la population vieillit, le roi est malade. C’est assuré par le Médecin qui rapporte que les astres sont formels, c’est la fin.

Bérenger Ier entre dans la salle du trône et se plaint de sa santé, de l’état de l’Univers, du royaume, ce que le Médecin confirme en l’informant de sa mort prochaine. Le roi refuse d’admettre la réalité, même s’il convient que tout n'est pas pour le mieux, d’ailleurs il n’a pas encore décidé de mourir. Toute la cour, à l’exception de la reine Marie, s’emploie à lui décrire sa décrépitude et celle du monde. Dès lors, son comportement va être une suite de revirements face à l'inéluctable, pour finalement l’admettre. Tout au long de cette pièce, le roi contestera ce que le médecin lui dira alors qu'il devrait l'écouter. Il essayera à plusieurs reprises de se relever mais il n'y parvient pas. Il ne peut même plus donner d'ordre. A la fin de la pièce, les éléments du décor disparaîtront peu à peu jusqu'à ce que le roi disparaisse lui-même. On peut constater que tout le royaume meurt avec le roi lors de la dernière réplique.






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