samedi 20 décembre 2008

Salvador Dali

Peut on aimer à la folie le chocolat Lanvin et ne pas être fou ?
Peut on ne pas être de gauche et être un artiste majeur de son temps ?
Peut on avoir brûlé d'une passion ardente pour un poète révolté et éprouver une adoration quasi mystique pour la femme d'un autre ?
Peut on être un génie, être riche et aimer l'argent ?

Il voulait marquer son époque, qu'on se souvienne de lui dans les siècles à venir.
Il a maitrisé comme peu d'artistes, l'art de la communication : la provocation en était le principal vecteur !
Son admiration pour Franco ne pouvait qu'être prise au second degré : quoi, ce sont ses sbires qui ont fusillé Federico Garcia Lorca, l'amour de ses trente ans !
Et puis, dans un univers intellectuel de "gôche", comment se démarquer et se faire remarquer si ce n'est en professant des idées réactionnaires ?

Le culte de la Gare de Perpignan, si ce n'est pas une magistrale gifle aux tenants des explications systèmiques du Monde, je ne sais pas ce que c'est !

L'argent était sa passion et il ne s'en cachait pas : là encore, on peut y voir une volonté, certes de se libérer des contingences habituellement liées à la condition de l'artiste, mais aussi le besoin de se soustraire, par la puissance financière, aux dictats des marchands d'art et des critiques qui ne comprirent pas toujours qu'il se jouait d'eux...

Après avoir chercher son style, c'est dans les années 30 qu'il se révèle enfin et ne cessera plus d'affuter son pinceau pour produire des oeuvres toujours plus puissantes et plus rafinées.

Ses trompe-l'oeil, ses toiles "mystiques" ou surréalistes sont autant de jalons d'un génie en perpétuel mouvement, en constante quète de renouvellement.

On sait peu qu'il a préparé avec Walt Disney, en 1965, une ébauche de dessin animé sur le thème d'Orphée, qui ne se réalisa jamais, le projet ayant été interompu par le décès du cinéaste.

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