samedi 6 décembre 2008

The Light in the Piazza

Parfois un simple titre, une banale couverture, vous donne envie de connaitre une oeuvre. La curiosité peut naitre d'un rien : l'impression que vous fait une illustration, l'ambiance que l'on suppose derrière le dessin, sous les mots qui s'étalent en travers de la page...

C'est comme cela que je me suis rendu acquéreur du CD de cette comédie musicale.

Le compositeur, Adam Guettel, ne m'était pas inconnu : petit-fils du célèbre Richard Rodgers (compositeur entre autre d'Oklahoma, The Sound of Music, South Pacific, The King and I...), sa première oeuvre, relatant un fait divers célèbre aux Etats Unis, "Floyd Collins", ne m'avait toutefois pas complètement convaincu.

C'est donc sur une impression tout à fait irrationnelle que j'ai acheté le disque.

Et j'ai découvert une perle rare, comme le monde du musical américain en réserve parfois aux amateurs curieux.

L'histoire ?
Adaptée d'un court roman d'Elisabeth Spencer, le livret raconte les vacances d'une femme d'âge mûr en Italie (en Toscane précisément) avec sa fille à la fin des années soixante.
La jeune fille rencontre accidentellement un jeune et beau florentin et c'est le coup de foudre réciproque.
Hélas, Clara n'est pas comme les autres : victime d'un accident à 12 ans, (un mauvais coup de sabot de cheval) elle n' a pas les facultés mentales de son âge (28ans) et réagit plutôt comme une post adolescente.
Sa mère est effrayée de la laisser s'engager dans une relation amoureuse.
Mais la détermination de la jeune fille, de son amoureux et la gentillesse de ses parents, finissent par la convaincre de laisser une chance à la vie et à l'amour.

Pas grand chose donc ! Une intrigue simplissime, sans rebondissement extraordinaire, mais le tableau de la vie quotidienne, des sentiments limpides et vrais de gens ordinaires.
Les paroles des chansons ne sont pas de la grande littérature non plus, mais cadrent parfaitement aux émotions exprimées sur scène.

Sur scène, car ce spectacle a été présenté à la télé américaine et j'ai pu en capturer une vidéo intégrale.

Ah, le plaisir formidable : la vision permet de comprendre ce que le cd ne dit pas ! L'humour qui perce à chaque scène, en plus de l'émotion.

Et les interprètes : Victoria Clarke, génialissime soprano qui donne au rôle de la mère une aura sans égale !
Kelli O'Hara, est une Clara lumineuse et brillante.
Le jeune homme, Fabrizio, est incarné par un Aaron Lazar plus italien que nature ! Il faut l'entendre chanter en italien et s'essayer à parler anglais à sa belle avec un accent...

Mais reste la musique ! Un long ruban symphonique qui enveloppe l'auditeur et ne le lâche plus jusqu'au final ! Un happy end, bien sûr !
Mais quel numéro, là encore, de la grande Victoria Clarke !

Statues and Stories : Clara et sa mère découvrent Florence.


La Passeggiatta : la première promenade en amoureux


Fable : L'amour est une fable mais quelle jolie fable...

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